Kerroum et Boussaâda, chargent Boudiaf

Le président du CSA- USM Annaba, M. Kerroum Mohamed El Hadi, a animé hier matin une conférence de presse au cours de laquelle il a passé en revue la situation qui prévaut au sein du club phare de la ville du Jujube. Abordant les conditions financières à laquelle est confronté l’USM Annaba, le conférencier n’a pas mâché ses mots, il a notamment appelé les autorités, direction de la jeunesse et des sports en tête à mettre fin à l’état de déliquescence qui règne au sein du club de toute une région. Kerroum Mohamed El Hadi a déclaré entre autre « Qu’il est grand temps de mettre un terme à cette gabegie », provoqué selon lui par le non respect des lois en vigueur en matière de gestion. D’un autre côté et abondant dans le même sens, le président du CSA- USM Annaba ne cachera pas son inquiétude concernant le devenir du club. Il a martelé « Que c’est le moment propice pour sauver l’USM Annaba de la faillite ». Kerroum Mohamed El Hadi dit avoir pris part à plus d’une dizaine de réunions avec le directeur de la jeunesse et des sports et l’actuel président de la SSPA- USM Annaba, Abdelhamid Boudiaf, afin de trouver une solution qui sera à même de permettre une sortie de crise, il a indiqué à ses interlocuteurs que la seule issue réside en l’ouverture des portes et du capital du club à tous ceux qui seraient en mesure de contribuer au sauvetage du club. Le président du club sportif amateur, qui s’est dit prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour porter secours à la société par actions, précise néanmoins que l’action à entreprendre, devra l’être dans le strict respect des lois, notamment ceux régissant les associations sportives ainsi que ceux ayant trait aux sociétés par actions, entre autre le code du commerce pour ce qui concerne une SSPA comme c’est le cas de l’USM Annaba. Kerroum Mohamed El Hadi a indiqué entre autre, « Qu’il serait plus judicieux de prendre exemple sur le CS Constantine, qui a réussi grâce au sens de la responsabilité et du professionnalisme qui anime l’esprit de ses dirigeants et supporteurs, à offrir a ce club des assises durables ». En somme, Kerroum Mohamed El Hadi, a travers ce point de presse, a tenu à interpeller tout un chacun à prendre ses responsabilités devant les graves dérives des dirigeants actuels de la SSPA, particulièrement en matière de gestion financière, laquelle est selon notre interlocuteur, jugée « chaotique ». A rappeler que l’USM Annaba a accumulé ses dernières années plus de cinq milliards de centimes de dettes, c’est ce qui ressort de l’expertise comptable 2012, a laquelle il faut ajouter les cinq milliards de centimes que doit l’USM Annaba, aux joueurs qui étaient sous contrats avec le club au cours des saisons précédentes et qui ont déposé leurs dossiers de régularisation auprès de la commission de résolution des litiges (CRL) de la FAF, ceci sans compter les arrières de salaires des éléments sociétaires du club pour la saison qui vient de s’achever. De son côté, l’ex- entraîneur Boussaada Abdelouaheb, qui a été accusé ouvertement par le président de la SSPA- USM Annaba, Abdelhamid Boudiaf, d’avoir été derrière le match remporté par le RC Arba, a tenu à indiquer que les déclarations de ce dernier sont « tendancieuses et dénuées de fondements ». Boussaâda met en défi Boudiaf d’apporter les preuves de ce qu’il avance, car dit- il « Boudiaf répondra devant la justice de ces faits graves et préjudiciables au club ». Abdelouaheb Boussâada a indiqué notamment qu’il n’avait perçu aucun salaire durant toute la période de mai à décembre 2012, où il était entraîneur et préparateur physique de l’équipe senior. Il en est de même pour ce qui concerne l’entraîneur des gardiens de but Mokdat Salim. Pire encore, Boussaada a dévoilé que l’administration Boudiaf, ne leur a pas établi de contrats. C’est dire, comme l’a déclaré Boussaada, « l’ingratitude de Boudiaf devant tout le travail accompli par des hommes dévoués au club ». En somme, voilà la situation qui prévaut au sein du club phare de la Coquette et à moins de se tromper, l’avenir de l’USM Annaba semble incertain pour ne pas dire morose.
Slimane Benabed