L’USM Annaba de retour en Nationale Une

L’USM Annaba de retour en Nationale Une
La machine qui écrase tout
Par A. Salah Bey / InfoSoir
Evidence n Avant même six journées de la fin du championnat de Super Division II, l’USM Annaba s’est adjugé le titre de champion et assuré un retour parmi l’élite, une année seulement après sa rétrogradation.
Bien que le retour de l’USM Annaba en Nationale Une était dans l’air depuis bien longtemps du fait de l’hégémonie imposée par cette machine qui écrase tout sur son passage, il a fallu attendre le week-end dernier et une victoire (la 21e) face à la JSM Tiaret pour que l’accession en Nationale Une prenne des allures mathématiquement officielles. Avec désormais 13 points d’avance sur son poursuivant immédiat, l’AS Khroub et des chiffres qui font frémir plus d’un, les Tuniques Rouges ont dominé outrageusement et sans conteste le championnat de la Super DII : meilleure attaque avec 58 buts marqués, meilleure défense avec seulement 11 buts encaissés en 28 matchs, meilleure différence de buts (+47), plus grand nombre de victoires (21) et plus faible nombre de défaites (2). Qui dit mieux ! Annaba la Coquette est donc en liesse depuis jeudi et s’apprête à faire la fête jusqu’à la fin de la saison puisqu’il reste six matchs à jouer quand même, dont trois à domicile (USM Bel-Abbès, MO Constantine et MC El-Eulma) et trois autres en déplacement (RC Kouba, A Boussaâda et AS Khroub), pour les camarades d’El-Hadi Adel, meilleur buteur du championnat avec 17 réalisations. Des rencontres considérées comme importantes pour le président Menadi car son équipe doit confirmer son statut de leader et d’ogre de la Super DII. D’autant que le grand syndicaliste, lancé tout dernièrement en politique sur une liste électorale d’indépendants, n’a pas lésiné sur les grands moyens en débloquant dès l’entame de l’actuelle saison un véritable budget de guerre pour assurer l’accession. On parle de 21 milliards de centimes pour seulement l’opération recrutement qui a vu pas moins de 20 joueurs débarquer dans la capitale industrielle de l’Est algérien. Ainsi, on citera les Dellalou (JSMB), Zazou (JSK), Saâdi (CRB), Alliche (NAHD), Djabelkheïr et Fenier (CSC), El-Hadi Adel (USB), Hamza (ASMO), Torchi (ESS), Soltani, Bekha, Ghenaï, Boudjelida, Smida et Cheriet (CAB), qui ont rejoint la «multinationale» annabie. En plus de quelques sponsors comme Sonatrach, le groupe Sider, Ferphos ou Fertial, sans oublier les subventions des pouvoirs publics et les aides des donateurs, le principal pourvoyeur financier du club n’est autre que le groupe Mittal Steel, le géant de la sidérurgie dont Aïssa Menadi a été longtemps la figure de proue du plus grand regroupement syndical du pays.
De ce fait, le club de Annaba n’a plus rien à envier aux clubs de la DI, dont certains comme l’ASO Chlef pourtant africain éprouvent les pires difficultés pour boucler une saison. Ce qui n’est pas le cas pour Menadi et son équipe qui voient encore plus grand puisqu’ils ambitionnent de jouer l’Afrique dans deux saisons. La manne financière ne va d’ailleurs pas manquer pour monter une autre équipe plus compétitive qui fera vivre à Annaba et à toute sa région de belles aventures et de belles soirées internationales.
Valorisant ainsi le potentiel infrastructurel (stade du 19-Mai-56 d’une contenance de plus de 60 000 spectateurs), financier (on parle d’un budget prévisionnel de près de 40 milliards de centimes) et humain (une galerie des plus fidèles et des plus nombreuses) de ce club. Ce qui est certain, c’est que l’USMAn et toute Annaba tiennent en Aïssa Menadi, qui a fait déjà accéder l’UMS Dréan en Super DII, l’homme providentiel par qui les consécrations arrivent et les joies s’épandent. Un patron et un président aux ambitions encore plus grandes que d’aucuns n’imaginent.