Affaire NRB Reghaïa-A Bou Sâada Alors que sept de ses joueurs auraient signé une pétition accusant leurs dirigeants d’arrangement du match, le NARBR refuse de déposer des réserves fondées à l’encontre de deux joueurs boussâadis
Que faut-il de plus comme preuves à la LNF pour sévir ?
Comme tout le monde le sait, le résultat du match NRB Reghaïa-A Bou Sâada (1-2) qui sauvait les Boussâdis de la relégation, et ce, au détriment de l’USM Bel-Abbès, a beaucoup fait jaser dans les milieux sportifs.
Rappelons que les banlieusards algérois avaient aligné une formation privée de sept ou huit de ses meilleurs titulaires. Pour se justifier, les dirigeants du NARBR ont prétexté une grève de ces derniers pour lancer une très large majorité de juniors dans le bain de cette très importante joute pour le maintien. Evidemment, cela n’a ému en rien nos responsables du football qui n’arrêtent pas de mettre en avant le «manque de preuves» pour sanctionner la corruption qui sévit au grand jour dans le football algérien.
Pourtant, et selon des informations plus que sûres, les joueurs que l’on accuse de s’être mis en grève ce jour là démentent formellement cela, signant même une pétition dans laquelle ils accusent leurs dirigeants d’avoir combiné le match contre l’ABS. D’où leur refus catégorique de participer à cette mascarade !
A partir de là, la LNF est en mesure d’ouvrir immédiatement une enquête pour vérifier l’existence et la véracité de cette pétition. En tous les cas, la LNF a déjà un début de preuves qu’elle devrait creuser davantage...
Si cela s’avère faux, et s’ils n’avaient pas truqué le match, comment s’expliquer que les responsables du NARBR ont refusé de déposer des réserves (fondées, semble-t-il) à l’encontre de deux joueurs de l’ABS, à savoir Zenati et Kacemi, comme les en avaient instamment priés leurs homologues de l’USM Bel-Abbès ? A ce sujet, sachez que dès samedi matin -et informés par le groupe belabbèsien réputé pour faire aboutir favorablement toutes les réserves sur suspension ou fraude qu’il relève et qu’il communique (ou marchande, c’est plus juste !) aux clubs concernés-, les dirigeants de l’USMBA avaient pris contact avec le président du NARBR, pour qu’il introduise des réserves sur ces deux joueurs boussâdis. Signalons que les Algérois avaient un droit légal de quarante-huit (48) heures pour formuler ces réserves. Nous connaissons la réponse faite aux Belabbèsiens par le premier responsable du club de Réghaïa...
Devant ce veto des Agérois, qu’ils assimilent à une reconnaissance implicite de la forfaiture accomplie par le NARBR et l’ABS, les dirigeants d’El-Khadra ont, dès dimanche matin, introduit, et ce, en tant que tiers lésé -et comme les Règlements généraux de la FAF les y autorisent- une plainte auprès de la LNF.
Notons également que le WA Boufarik, lui aussi informé et partie prenante dans cette affaire, a entrepris les mêmes démarches que les dirigeants de l’USMBA.
Au vu des tenants de cette scandaleuse affaire, il semble établi que, cette fois, la LNF détient des preuves irréfutables d’un arrangement entre le NARBR et l’ABS !!! Sanctionnera-t-elle impartialement et courageusement les deux clubs fautifs en les faisant rétrograder tous deux ? Espérons qu’oui afin que cette sanction -une première en Algérie- refroidisse, une bonne fois pour toutes, ceux qui s’aventureraient à imiter le NARBR et l’ABS !
Auteur: N. Benfreha