Houamri : «Notre décision est irrévocable»
Houamri Abdelhamid, trésorier du club, troisième homme fort de l’USMAn et syndicaliste au même titre que ses deux compagnons Menadi et Kouadria, en l’absence de ce dernier qui était aux lieux saints pour effectuer une omra, assure la présidence suite au retrait du président Menadi et ce, dans le but de préparer l’AGE.
Confirmez-vous votre nomination au poste de président par intérim de l’USMAn ?
En effet, je suis le nouveau président de l’USM Annaba, ma mission consiste à préparer l’assemblée générale élective pour la désignation d’un nouveau président.
En annonçant son retrait, le président venait de prendre une décision lourde de conséquences...
Nous en sommes conscients. Nous sommes arrivés à un point de non retour. On ne peut plus continuer à travailler dans ces conditions, l’environnement est devenu malsain.
Ce sont les résultats qui sont à l’origine de cette situation ?
Certes, les résultats ne sont pas probants, mais ils ne sont pas aussi catastrophiques. Sur six matches, on a évolué quatre fois en dehors de nos bases, vous vous rendez compte qu’il n’y a pas le feu à la maison.
Y a-t-il d’autres raisons ?
Bien sûr, car des personnes malintentionés ont manipulé ce groupuscule de pseudo-supporters pour venir au stade dans le but de perturber le groupe en s’en prenant aux joueurs et à l’entraîneur Slimani.
Pourquoi ces gens ont agi de la sorte ?
Tout simplement, parce que notre réussite les dérange. Ces fauteurs de trouble savent pertinemment que Slimani va réussir au sein de l’USMAn parce qu’il a l’avantage de connaître l’environnement.
Avec un tel discours, la logique aurait voulu que vous ne démissionniez pas...
Oui, mais nous connaissons trop bien l’environnement. Certes, il y a une minorité qui n’admet pas qu’on soit à la tête du club, ces gens ne ratent pas la moindre occasion pour essayer de semer la zizanie au sein de la famille usmiste. Je saisis cette occasion pour remercier ceux qui se sont montrés solidaires avec nous en nous réitérant leur confiance.
Avouez-vous tout de même que de par votre retrait, vous allez donner l’occasion à ces gens de prendre les rênes du club...
Nul n’est éternel. Ne dit-on pas il faut savoir quand quitter la table. Ce moment est venu pour laisser notre place à ces gens pour leur permettre de montrer ce dont ils sont capables. Nous leur souhaitons bonne continuation. Je tiens à préciser que la situation du club sur le plan financier est assainie. Pas plus tard que mardi (entretien réalisé jeudi : NDLR), nous avons procédé à la régularisation des joueurs (salaire de septembre et prime de la rencontre gagnée face à la JSM Béjaïa). Ainsi, nos successeurs ne trouveront aucune difficulté à continuer leur travail.
Alors votre décision est irrévocable ?
Absolument, nous tenons à présenter notre démission à l’assemblée générale qui aura lieu le 16 octobre.
Mais on imagine que malgré tout vous avez des regrets...
Nous aurions voulu poursuivre notre mission, surtout que les prémices de la naissance d’un grand club à Annaba commencent à voir le jour. Dommage.
Propos recueillis par Boumediene Hafanaoui [LE BUTEUR - 07-10-2007]